Déchets solides dans les eaux usées municipales : un problème qui persiste

Les habitudes ont la vie dure. Jeter des déchets autres que le papier hygiénique dans la toilette (restes alimentaires, lingettes humides, protections hygiéniques, soies dentaires, seringues, etc.), c’est pourtant très mauvais, non seulement pour les résidences, les réseaux d’égout mais aussi pour les stations de traitement des eaux usées. En effet, ces déchets non désirés sont à l’origine de plusieurs problèmes, dont l’augmentation du risque de refoulement dans les résidences, l’obstruction des conduites, l’endommagement des pompes dans les stations d’épuration, un traitement moins efficace, ou encore les déversements dans l’environnement, pouvant être à l’origine de contaminations microbiologiques. La présence de ces déchets peut donc engendrer des coûts très importants de réparation et de maintenance dans les stations d’épuration. Par exemple, à Drummondville, le coût de réparation dû aux déchets non désirés retrouvés dans les eaux usées s’élève à 100 000 $ par an.
Le saviez-vous ?
Les eaux usées passent par plusieurs étapes de traitement avant d’être rejetées dans les cours d’eau. Le nombre d’étapes varie d’une station à l’autre, selon les problématiques rencontrées mais aussi les ressources financières des municipalités. Typiquement, un pré-traitement est réalisé afin d’enlever la majorité des déchets solides (dégrillage), des matières en suspension (dessablage) ainsi que des huiles (dégraissage). C’est donc lors de cette étape que les déchets solides jetés à la toilette risquent d’endommager les équipements des stations d’épurations. Démarre ensuite le traitement primaire qui implique une décantation dans des bassins afin d’éliminer en grande partie les matières en suspension. Le traitement secondaire permet ensuite de dégrader la matière organique. Il peut par exemple consister en un traitement physico-chimique (p.ex. déphosphoration) ou biologique (p.ex. boues activées). Enfin, certaines stations comportent un traitement tertiaire (p.ex. traitement par rayonnements UV) afin d’améliorer la qualité du traitement des pathogènes, du phosphore, ainsi que des matières en suspension.
Pour en savoir plus :
Déchets solides : les mauvaises surprises dans les égouts
À l’intérieur de votre demeure – Pensez Bleu – Campagne de sensibilisation à une gestion responsable, durable et intégrée de l’eau du Gouvernement du Québec et produite par Réseau Environnement