Ces dernières semaines, les conditions météorologiques ensoleillées ont été très appréciées. Néanmoins, le fait qu’il n’ait pas plu – en quantité suffisante – depuis longtemps a des effets très délétères sur les réserves en eau. Le Québec et les provinces maritimes sont présentement touchés par une sécheresse sévère voire extrême, les régions québécoises les plus touchées étant le Sud du Québec, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent. Les niveaux d’eau des rivières, des lacs et des nappes phréatiques sont très inférieurs à la normale. Le niveau d’eau du Fleuve Saint-Laurent est même 30 cm plus bas qu’à l’habitude.
Le manque d’eau a des impacts négatifs très importants pour l’approvisionnement en eau des municipalités, mais également pour les secteurs agricoles et maritimes. Plusieurs des municipalités avec qui nous sommes en contact nous ont également signalé avoir des niveaux d’eau critiques dans leurs puits. Ce n’est pas un phénomène nouveau dans la mesure où certaines ont régulièrement de la difficulté à assurer un approvisionnement suffisant, tant en quantité et qualité, particulièrement en été. En effet, la qualité, lorsque les niveaux d’eau sont bas, est rapidement affectée, nécessitant parfois des avis d’ébullition. Ces municipalités doivent parfois faire venir des camions citernes malgré les recherches actives de l’eau sur leur territoire. Face à cette sécheresse, les municipalités demandent à leurs citoyens, en plus des mesures habituellement en place, de réduire le plus possible leurs consommations en eau.
Les impacts de la sécheresse sont donc nombreux, celle-ci favorisant également les incendies. À l’heure actuelle, près de 200 incendies ont été répertoriés depuis septembre au Québec, la moyenne étant habituellement de 40 incendies sur toute la saison automnale, d’après SOPFEU.
Ce genre de phénomènes risque de se produire à une plus grande fréquence et sur une plus longue période, c’est pourquoi nous réalisons et prévoyons présentement plusieurs projets de recherche traitant de l’impact des changements climatiques sur l’eau potable.